Le programme
Mysticisme dans les mondes chrétien et hindou
Entre le 11ème et le 16ème siècle, le mysticisme se développe parallèlement dans les mondes chrétien, islamique et hindou. Partout se manifeste un élan d’amour passionné vers le divin.
S’il n’était inséré dans le canon des Écritures, le Chant des chants, ou Cantique des Cantiques ou encore Poème des Poèmes, constituerait l’un des sommets de la poésie amoureuse. Parmi les différentes exégèses, Jean de la Croix ou Bernard de Clairvaux y voient, en une allégorie, l’union de l’âme et de son Dieu.
La Contre-Réforme voit fleurir nombre de compositions sur le Chant des Chants. La musique luthérienne n’est pas en reste, en particulier au 17ème.
La bhakti, ou dévotion, est une des composantes de l’hindouïsme. Notamment répandue dans le culte à Krishna, avatar du dieu Vishnu, cette dévotion a donné lieu à de nombreux textes destinés à être chantés et dansés comme le Gita Govinda,ou Chant du Vacher, écrit au 12ème siècle. On y lit les aventures de Krishna et de Radha dont la relation hors mariage symbolise l’amour des dévôts pour le dieu.
Au 16ème siècle, c’est à une femme originaire du Rajasthan, Mirabaï, que l’on doit des poèmes courts, transmis oralement à travers l’Inde, qui célèbrent l’amour passionné pour Krishna.
La musique (et la danse) reste associée à ces textes et le bhajan est régulièrement chanté sous une forme populaire par les fous de Dieu, mais également en concert en empruntant des formes plus savantes.
Un(e) chanteur(se) et 4 instrumentistes indiens :
tabla, petites percussions, sitar ou sarangi, tempura
Un(e) chanteur (se) et 3 instrumentistes européens :
théorbe, viole de gambe, harpe
musique italienne et allemande : motets du 17ème siècle