Mater dolorosa

Originaire des alentours de Venise, le jeune chanteur Steffani émigre en 1667 à la cour de l’Électeur de Bavière où il parfait son éducation musicale auprès de Kerll. En 1688, il entre au service du duc de Hanovre auprès duquel il officie en tant que Kapellmeister (le tout nouveau théâtre abrite la première troupe italienne permanente), mais aussi en tant que diplomate, activité qui le fait séjourner à Bruxelles durant 6 années. En 1703, il entre au service de l’Électeur palatin de Düsseldorf pour une activité essentiellement politique.

Ordonné prêtre en 1680, sa carrière ecclésiastique se développe surtout à partir de 1709, année où il est nommé vicaire apostolique pour le nord de l’Allemagne. Les dernières années de son existence le voient nommé président de l’académie de musique vocale de Londres, à laquelle il adresse d’anciennes œuvres, mais aussi d’autres composées pour l’occasion dont le Stabat Mater. Il meurt sur le chemin de l’Italie à Frankfurt.

Outre ses nombreux opéras,  ce sont les duos qui ont procuré à Steffani une réelle notoriété. Excepté le Stabat Mater, ses compositions religieuses datent de ses premières années.

La carrière de Lotti est liée à la cité des doges. Dès 1687, il est chanteur à San Marco, puis devient second organiste et premier maître de chapelle. Il compose 27 opéras entre 1693 et 1717, mais après deux années de séjour à Dresde, il se consacre à la musique sacrée. Également au service de l’Ospedale degli Incurabili, ses messes et motets demeurent au répertoire de la basilique jusqu’au 19^ème siècle

Né à Venise, Caldara est engagé très tôt à la basilique San Marco par Legrenzi. On le retrouve entre 1699 et 1707 au service du dernier duc de Gonzague en tant que maestro da cappella, da chiesa e dal teatro. Sa carrière le mène ensuite à Rome auprès du prince Ruspoli jusqu’en 1716. Ses opéras, sonatas da chiesa ou cantates sont fréquemment joués à Venise ou à Rome. Sa nomination à la charge de vice-maître de chapelle de la cour de Charles IV (où Fux est alors Kapellmeister) à Vienne lui ouvre de nouveaux horizons.

La missa dolorosa est une œuvre de la fin da sa vie, composée pour la célébration de la fête des sept douleurs de la Vierge.