Augustin Pfleger

Dès 1690, Pfleger est répertorié comme un compositeur célèbre et novateur du 17^ème siècle.

Son ascendance reste obscure : on pense qu’il est né vers 1635 à Schlackenwerth, en Bohème. À Nürnberg, il suit l’enseignement de Johann Erasmus Kindermann, compositeur influencé par la musique italienne. Mais c’est dans sa ville natale qu’il trouve son premier emploi, en tant que Kapellmeister du Duc de Sachsen-Lauenburg.

En 1662, il devient Vice-Kapellmeister à Güstrow et publie son opus 1 : Psalmi, Dialogi et Motettae a 2, 3, 4 et 5 vocum. Après 3 années de labeur soutenu, Pfleger se met au service de la cour nordique de Gottorf en 1665. Sa notoriété est telle qu’on lui demande de composer la musique pour l’inauguration de l’université de Kiel en octobre 1665. Ses compositions montrent une parenté de style avec les plus grands : Buxtehude, Tunder, Weckmann. Au faîte de sa gloire, il quittera le service du Duc de Holstein-Gottorf en 1673 pour une destination inconnue. Il rejoindra ultérieurement sa ville natale et y décédera en 1686.

Les pièces de ce programme proviennent de la collection Düben de l’université suédoise d’Upsala. Cette bibliothèque contient l’essentiel des Geistlichen Konzerten, composés pour toute l’année liturgique. Ils se situent entre les œuvres de Heinrich Schütz et les cantates de Dietrich Buxtehude. La forme dialoguée entre des personnages identifiés confère à certaines compositions un aspect dramatique très expressif. Les récits sont de la veine de Carissimi tandis que les airs sont fréquemment chantés à deux voix. Les symphonies instrumentales sont réservées aux cordes.